Udhagamandalam &
Coonoor
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Lundi 5 mars. Coincée entre mes sacs et les passagers du train miniature qui nous emmène vers Coonoor, j'ai tout à coup le blues, le mal du pays. Sur fond de paysages enchanteurs, mes petites habitudes et ma stupide routine me manquent tout à coup. Je me sens vulnérable. Je me sens désorientée. Le sol se dérobe sous mes pieds ou est-ce seulement le train qui brinquebale un peu trop fort le long de la petite voie ferrée ? Pas de repère, pas de limite, seulement moi. Suis-je capable de continuer ? Que m'arrive t-il ? Y a t-il quelqu'un à l'autre bout du fil de ma conscience ? Ne pas douter. Continuer à nourrir la réalité avec le rêve, le rêve avecla réalité. Se laisser porter par les vas et viens du train, respirer lentement. Tout va bien.
« Après tout, il est si facile de réduire une histoire à néant. D'interrompre une chaîne de pensées. De briser un fragment de rêve porté avec autant de précaution qu'un vase de porcelaine. Laisser vivre le rêve, l'aider à s'épanouir, (. . . ), est autrement plus difficile. » Arundhati Roy, Le Dieu des Petits Riens.
Mardi 6 mars. Nous prenons le bus jusqu'au Dolphin's nose, situé à
environ une dizaine de kilomètres de Coonoor et au milieu de vastes plantations de thé. Le site offre une vue panoramique exceptionnelle sur les chutes de Sainte-Catherine et attire une quantité impressionnante de touristes turbulents et bruyants. Certes, la vue est belle mais nous préférons nous éloigner et prendre un petit sentier sur la droite de la route qui descend à travers une luxuriante plantation de thé. Seuls, nous marchons jusqu'à ce qu'un énorme arbre-temple dédié à Lord Shiva nous invite à une pause rafraîchissante. Nous nous asseyons à l'ombre de ses gigantesques
branches pour y pique-niquer et nous y reposer. Quel calme ! Nous pourrions presque y faire la sieste...
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